INTRODUCTION La République du Burundi, pays enclavé au cœur de la région des grands lacs de l’Afrique de l’Est, a une frontière commune avec la Rwanda au Nord, la Tanzanie à l’Est et au Sud et le Zaïre à l’Ouest. Elle couvre une superficie de 27 834 km2 dont 2 300 km2 de lacs. C’est un pays montagneux avec une altitude moyenne de 1 400 m. Le climat du Burundi comprend deux saisons sèches et deux saisons pluvieuses. La partie basse du pays est chaude et relativement peu arrosée. Elle comprend la plaine de la Ruzizi et de l’Imbo. La Crète départageant les bassins des fleuves Zaïre et Nil est froide et très arrosée. Le reste du pays, la partie orientale, jouit d ‘un climat modéré. Cette variété de climat au Burundi permet l’existence de plusieurs sortes de cultures. Avec une population actuelle estimée à 7,5 millions d’habitants, le Burundi possède une des densités démographiques les plus élevées du continent africain, avec 200 habitants au km2. La croissance démographique annuelle est estimée à 3%, ce qui conduira à l’horizon 2010 à une population de 8,5 millions d’habitants. Cette forte densité de population et ce taux de croissance requièrent un développement rapide du secteur agricole afin de garantir un approvisionnement suffisant et régulier en produits alimentaires. C’est pourquoi le Réseau accorde une priorité particulière au développement agricole dans le but de garantir l'autosuffisance alimentaire, l'amélioration du niveau nutritionnel et l'augmentation des revenues monétaires des populations et de leur cadre de vie. Le Réseau encourage toutes les initiatives tendant à augmenter les productions tant vivrières qu'animales.
Le taux de croissance démographique de 3% par an est un phénomène inquiétant, compte tenu de l’exiguïté du territoire. Environ 93,5% de la population vit en milieu rural et est extrêmement dispersée sur les collines. Bujumbura , la capitale, compte environ 380 000 habitants. Gitega est la deuxième ville du pays. Les autres centres urbains, Rumonge, Ngozi, Kayanza, Muramvya sont moins peuplés. Le secteur agricole au Burundi reste la principale source dé revenu de l’économie du pays. L’agriculture constitue de ce fait la principale activité de pays bien qu’elle soit orientée vers l’autoconsommation. Elle représente environ 54% du PIB et 90% des exportations. Une des contraintes majeures à l’évolution de ce secteur est la disparition des jachères et la mise sous culture de terres marginales très sensibles à l’érosion causée par l’augmentation croissante de la population faisant ainsi subir une forte pression à la terre. Les cultures vivrières sont très diversifiées. On trouve ainsi le maïs, le riz, le sorgho, le haricot, la pomme de terre, la banane, le manioc, la patate etc. Le haricot et la banane constituent l’aliment de base de la population et représentent le quart de la production vivrière qui correspond à plus de 40% du PIB ; c’est de loin l’activité la plus productrice du pays dont les niveaux fluctuants de la production sont souvent dus aux conditions climatiques irrégulières Le cheptel actuel du Burundi compte environ 400 000 bovins, 406 300 ovins, 894 000 caprins et quelques 116 000 porcs, si l’on considère que le taux de croissance de ce sous- secteur n’a pas dépassé 1% depuis 1989. L’élevage contribue actuellement pour environ 5à 10% au PIB. La production totale en viande est estimée à 17 150 tonnes dont 6 800 de viande bovine, 5 300 t de viande caprine, porcine et 2 100 t de viande de la volaille, le reste étant réparti entre les autres viandes. Le Burundi n’est pas auto- suffisant en viande et production laitière qui représente 20% des importations alimentaires. Toutefois, ces besoins d’importations peuvent être réduits grâce à l’amélioration de l’élevage par le Réseau. Le secteur forestier ne contribue que 2,5 % environ au PIB. Le bois joue
un rôle essentiel dans l’économie du pays en fournissant
le combustible des ménages (bois de feu et charbon de bois), le
bois de service (perches) et le bois d’œuvre (sciages).
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